Le terme « subliminal » est utilisé pour décrire des impressions sensorielles qui agissent sur le système nerveux humain, tout en étant réprimées par la conscience. En d’autres termes, des informations qui parviennent directement à l’inconscient, ou au subconscient, sans passer par l’esprit conscient.
C’est Démocrite, en l’an 400 avant JC, qui parle le premier de ce phénomène : « Il y a bien des choses perceptibles que nous ne percevons pas consciemment ». Aristote en parle aussi dans un de ses textes : « Les impulsions qui nous parviennent pendant la journée, si elles ne sont pas assez grandes et puissantes, passent inaperçues à cause d’autres impulsions d’éveil plus marquantes. Mais lorsqu’on dort, c’est l’inverse qui se produit : Les impulsions les plus petites ont les plus grands effets. On s’en rend compte facilement en observant ce qui se passe pendant le sommeil : Les hommes rêvent de tonnerre et d’éclairs alors que de simples lueurs ou de faibles échos leur parviennent ; ils croient manger du miel et des fleurs lorsqu’une goutte sucrée se glisse entre leurs lèvres. »
Montaigne, en 1580, puis Leibniz, et 1698, notent eux aussi ces « perceptions innombrables, dont on se rend peu compte, qui ne sont pas assez distinguées pour être perçues ou fixées dans le souvenir, mais qui reviennent à la conscience dans certaines circonstances. »
Freud reprit la notion de subliminal dans sa théorie du rêve, expliquant que le matériel psychologique réprimé pendant la journée (donc non-conscient) s’exprimait ensuite dans les rêves.
Mais c’est l’un de ses disciples, le Docteur O. Poetzle qui est le véritable père du subliminal. Il étudia le mécanisme des défenses perceptuelles, un processus automatique qui nous protège de toute information qui serait trop déplaisante, potentiellement dangereuse ou inquiétante ; cette information potentiellement dangereuse serait stockée dans le subconscient et transformée en une expression atténuée avant d’être admise par le conscient.
Notre œil fixe environ 100 000 images chaque jour et une petite portion seulement de ces images parvient à notre conscience. Les autres sont stockées dans l’antichambre de la répression et s’expriment quelquefois plus tard, à la façon d’une suggestion post-hypnoyique.
La recherche sur le subliminal, influencée par les travaux de Poetzle, se diriga d’abord vers les expériences visuelles : Ce fut la fameuse expérience dans un cinéma où, au moment de l’entracte, on projeta au 1/3000ème de seconde, un jour sur deux, les messages suivants :
« Faim ? Mangez du pop-corn »
Et
« Buvez du Coca-Cola »
Les ventes de pop-corn augmentèrent de 57 % et celles du Coca-Cola de 18 % !
La découverte du subliminal auditif
En septembre 1979, la revue Time révéla que cinquante magasins avaient installé aux Etats-Unis et au Canada un système subliminal pour éviter le vol à l’étalage.
Son inventeur, Hal Becker, eut l’idée de superposer à la musique diffusée dans les magasins des messages subliminaux suggérant de ne pas voler : « Je suis honnête », « si je vole, je vais être surpris et envoyé en prison ». Pendant un essai réalisé sur neuf mois, les vols ont été réduits de 37 % (Time, 10 septembre 1979)
Deux ans plus tard, Science Digest décrit une nouvelle expérience menée par Hal Becker :
« Le pouvoir relaxant d’une suggestion subliminale est maintenant testé dans ce haut lieu de l’anxiété : La salle d’attente du médecin.
Il y a à peu près un an et demi, la clinique médicale Mc Donagh, à Gladstone, dans le Missouri, a installé un appareil appelé « Processeur de subliminal ». Celui-ci joue une musique apaisante, dans laquelle un message imperceptible consciemment leur suggère de ne pas s’inquiéter à propos du traitement qu’ils vont recevoir. Le message tend à calmer les patients anxieux en agissant sur le subconscient.
La clinique installa le processeur parce que certains patients s’évanouissaient d’anxiété en attendant leur traitement (Une thérapie inhabituelle qui dure plusieurs heures et qui met en œuvre une solution de vitamines et de minéraux pour nettoyer les dépôts graisseux dans les vaisseaux sanguins). Plus aucun patient ne s’évanouit tant que le processeur était en marche, mais, afin de contrôler de manière absolue son efficacité, le message fut enlevé tout en laissant la musique : Les évanouissements reprirent. » (Science Digest, décembre 1981)
Hal Becker appliqua ensuite avec succès sa méthode à la perte de poids. Mais ce sont Palmatier et Bornstein qui utilisèrent, en 1980, la méthode pour aider leurs patients à arrêter de fumer, et à ne pas rechuter.
Un programme subliminal pour arrêter de fumer, en français, est disponible ici !
Bien sûr, l’utilisation de la méthode subliminale, à l’insu des sujets, est aujourd’hui interdite, notamment dans les magasins pour inciter à la vente ; mais l’utilisation pour soi-même est un outil extrêmement efficace à condition qu’un certain nombre de règles soient respectées, ce qui est le cas pour la méthode élaborée par Christian Godefroy qui, par ailleurs, ne requiert ni concentration, ni mémoire, ni volonté autre que celle de mettre en fonction le programme… et son coût est extrêmement raisonnable.
Bonjour,
Un site fait de la musique subliminale : http://www.musiques-subliminales.fr/
Il y a des packs qui utilisent ces principes pour maigrir et arrêter de fumer.