C’est un véritable changement de paradigme !
La fin de la société de consommation ?
Nos parents n’ont pas eu à se poser la question : Ils n’avaient guère d’autre choix que de remonter leurs manches et de travailler pour simplement, au sortir de la guerre, assurer leur subsistance – et la nôtre.
Nous avons, sans trop y réfléchir et soutenu par l’euphorie des trente glorieuses, poursuivi sur le modèle qu’ils nous avaient transmis et continué d’accumuler, grandement aidés en cela par ceux qui dirigent le monde et qui avaient opportunément créé la société de consommation.
Et voilà que nos enfants se mettent à penser autrement ! Ils s’amusent de nos comportements et se racontent cette histoire,
notre histoire :
« Sur les ordres de son médecin, un homme d’affaires américain est parti en vacances au Mexique, dans un petit village au bord de la mer. Le premier matin, incapable de se rendormir après un coup de téléphone urgent de son bureau, il sort marcher jusqu’à la jetée pour se changer les idées. Un petit bateau avec un pêcheur à son bord est à quai et, dans le bateau, il y a plusieurs gros thons jaunes. L’Américain complimente le Mexicain sur sa pêche.
«Vous les avez pris en combien de temps? », demande l’Américain. « Pas très longtemps », répond le Mexicain dans un anglais impeccable.
« Pourquoi est-ce que vous ne restez pas en mer plus longtemps pour prendre davantage de poisson? », demande alors l’Américain.
« J’en ai suffisamment pour faire vivre ma famille et en donner quelques-uns à des amis», dit le Mexicain tout en déchargeant sa pêche dans un panier.
« Mais… et le reste du temps, vous faites quoi ? »
Le Mexicain relève la tête en souriant : « Je me lève tard, je pêche un peu, je joue avec mes enfants, je fais la sieste avec ma femme, Julia, et tous les soirs je vais jusqu’au village, boire du vin et jouer de la guitare avec mes amis. J’ai une vie riche et bien remplie, señor. » L’Américain éclate de rire et bombe le torse : « Monsieur, j’ai un MBA de Harvard et je peux vous aider. Vous devriez passer davantage de temps à la pêche et, avec les bénéfices, acheter un plus gros bateau. En un rien de temps, vous pourriez acheter plusieurs bateaux. Et vous finiriez à la tête d’une flottille de pêche. »
Il poursuit : « Au lieu de vendre votre poisson à un intermédiaire, vous le vendriez directement aux consommateurs, et vous finiriez par ouvrir votre propre conserverie. Vous contrôleriez le produit, la transformation et la distribution. Il vous faudrait alors quitter ce petit village, naturellement, pour vous installer à Mexico, puis à Los Angeles et, pourquoi pas, à New York, où vous trouveriez les bonnes compétences pour continuer à développer vos activités. »
Le pêcheur mexicain demande alors, « Mais señor, ça va prendre combien de temps, tout ça ? »
À quoi l’Américain répond : « Oh, quinze à vingt ans. Vingt-cinq ans max. »
« Et après, señor? »
L’Américain rit et dit : « C’est là que ça devient vraiment intéressant. Au bon moment, vous entrez en bourse, vous vendez le capital de votre société et vous devenez très riche. Vous gagneriez des millions. »
«Des millions, señor? Et après?»
« Après ? Vous prenez votre retraite et vous vous installez dans un petit village au bord de la mer, où vous dormez tard, péchez un peu, jouez avec vos enfants, faites la sieste avec votre femme et allez faire un tour au village le soir, boire du vin et jouer de la guitare avec vos amis… »
?…
Nos enfants, donc, ne croiraient plus au monde que nous pensions leur léguer
« Etre libre, être heureux et fécond, ne s’obtient qu’au prix du sacrifice de nombreuses choses banales mais surestimées » Robert HENRI
Ils penseraient que le bonheur ne se trouve pas dans les biens matériels ?…
Et quand ils créent des entreprises, ils ne consentent à y consacrer que quatre heures par semaine
Sont-ils fous ?
Peut-être pas !
C’est en tous cas ce que tente de nous démontrer Tim Ferriss dans son livre décoiffant « la semaine de quatre heures » où il nous raconte son expérience et ce qu’il faut bien appeler sa réussite d’entrepreneur qui n’emploie aucun salarié mais dirige plus de 200 personnes, travaille quatre heures par semaine et passe l’essentiel de son temps à découvrir le monde.
Comment cela est-il possible ?
C’est très simple ! Il suffit ( ?) d’augmenter sa productivité personnelle jusqu’à la dernière extrémité : Tim explique tout en détail dans son livre.
Je me répète : C’est un vrai changement de paradigme (dont, par parenthèse, nos politiques feraient bien de s’informer s’ils veulent conserver quelque pouvoir sur nos jeunes)
Ceci dit, je ne conseille pas à tout le monde de changer de vie comme Tim : Le modèle qu’il nous propose n’est sûrement pas universel et nombre d’entre nous préfèreront sans doute le confort d’une vie de salarié, certes sans éclat, mais sécurisante à une vie d’aventurier à construire tous les jours, ce qui signifie une exigence personnelle permanente et sans faille : Tim explique aussi qu’il n’est pas toujours facile de trouver à s’occuper chaque jour quand on n’a pas quelqu’un pour vous dire ce qu’il faut faire.
Néanmoins, ce livre est un formidable outil (à emporter dans une retraite silencieuse, par exemple) pour faire le point sur sa vie
Pour se demander si on utilise au mieux les 7 heures par jour que l’on consacre au travail (et les 168 – 35 = 133 heures qui restent dans la semaine) ou si on se contente de les regarder passer juste pour les échanger contre un salaire à la fin du mois et s’interroger sur le fait de savoir si on ne pourrait pas les utiliser mieux pour notre plus grand profit.
Aventurier ou pas, chacun trouvera dans ce livre quelque chose pour au moins enrichir sa vie, à défaut de la changer.
Lisez vite le livre de Tim pour voir la vie autrement et pour vivre pleinement demain, le premier jour du reste de votre vie