N’est-ce pas fascinant de voir ces méchants virus, en vacances au printemps et en été, réapparaître soudain chaque année à la même période ? Est-ce pour faciliter le travail des fabricants de vaccins et leur permettre de s’organiser tranquillement pour nous proposer la potion miracle au moment opportun ? (Mauvaise) plaisanterie mise à part, il y a fort peu d’infections qui soient aussi bien « calée » dans le temps !
C’est probablement dû au retour du froid ? Non, et oui, enfin, c’est un peu plus compliqué. En fait, on sait aujourd’hui que cela est dû à deux facteurs : l’un sur lequel vous pouvez agir directement, et l’autre qui permet d’être plus vigilant.
LA GRIPPE « SAISONNIERE »
Pourquoi la grippe frappe-elle en hiver ? Nous sommes nombreux à nous être posé la question, mais bien peu à avoir la réponse. En 2010 des chercheurs pensaient l’avoir trouvée : leurs travaux montraient un lien entre le taux de vitamine D circulant dans le sang et le risque d’attraper un virus de la grippe. La vitamine D est en effet produite via l’exposition aux rayons UVB du soleil d’une longueur d’onde précise, uniquement présente en été en France. Il en résulte une incapacité à produire de la vitamine D en hiver et un épuisement de nos stocks fabriqués pendant l’été précédent. Mais comme la vitamine D est indispensable au bon fonctionnement du système immunitaire, cette situation nous rend plus vulnérables aux maladies, expliquant dès lors pourquoi nous sommes plus facilement touchés par les virus et autres microbes à cette période, y compris la grippe. (Etant bien entendu que ce n’est pas le virus qui « nous attaque » mais bien nous, en état d’affaiblissement immunitaire, qui le laissons entrer)
Cette théorie se vérifie partout à travers le globe, où les rayons UVB sont présents à des longueurs d’onde différentes au cours de l’année. Ainsi dans l’hémisphère nord, la grippe sévit surtout d’octobre à mars, alors que dans l’hémisphère sud, elle se manifeste d’avril à septembre, c’est-à-dire aux moments où les UVB sont les moins disponibles pour la synthèse cutanée de vitamine D. Si l’on regarde les données concernant les épidémies de grippe aux États-Unis et en France de 1972 à 2008, on voit que le pic de l’épidémie est intervenu une fois en novembre, 4 fois en décembre, 5 fois en janvier, 12 fois en février et 4 fois en mars.
UNE EXPLICATION : LA VARIATION DU TAUX DE VITAMINE D
En février 2008, cinq chercheurs épidémiologistes et spécialistes de la vitamine D ont rassemblé des preuves convaincantes de l’implication de la vitamine D dans le caractère saisonnier de la grippe1. Ils ont donc confirmé que la fluctuation du taux de vitamine D selon les saisons impactait le système immunitaire et le risque de contamination par les virus de la grippe.
Cette hypothèse séduisante avait été révélée en 2010. La même année une équipe de chercheurs japonais publiait une étude d’intervention confirmant avec certitude le rôle protecteur de la vitamine D. L’équipe avait recruté 334 écoliers qui avaient été assignés à recevoir soit 200 Ul de vitamine D par jour (les apports conseillés en France) soit 1 200 Ul de vitamine D par jour. Résultat : par rapport aux écoliers qui ont reçu 200 Ul, ceux qui ont reçu 1 200 Ul ont vu leur risque d’attraper la grippe diminuer de 64%.
Ces résultats impressionnants auraient pu donner l’envie de refermer le livre de la question « Pourquoi la grippe frappe-elle en hiver ? », mais en fait ils ne satisfaisaient pas complètement les chercheurs. En effet, même si la faiblesse du système immunitaire s’explique par le manque de vitamine D, pourquoi la grippe saisonnière frappe-t-elle à une semaine en particulier et pas une autre ? Et pourquoi pas pendant tout l’hiver ? La question semblait insurmontable. Et pourtant… On connaît aujourd’hui la réponse.
LE RÔLE INSOUPÇONNÉ DE L’HUMIDITÉ
Comment savoir quel facteur ou quel autre influence la survenue de la grippe ? Pour essayer de le savoir, les chercheurs recueillent des données issues des études de population et des réseaux de surveillance des épidémies pour rechercher une association entre les cartes de l’épidémie par le virus et le ou les paramètres recherchés (par exemple le taux de vitamine D dans le sang). Puis ils établissent un modèle statistique (mathématique) qui tient compte des variables connues et ajustent ce modèle selon leur hypothèse. Ensuite, ils comparent le modèle obtenu avec ce qui se passe dans la réalité.
On l’a vu, jusque-là, le modèle le plus fiable était celui qui plaçait le déficit en vitamine D comme principal facteur de déclenchement de l’épidémie. Mais ce modèle n’était pas parfait. C’est un an plus tard qu’un modèle beaucoup plus précis a vu le jour. Dans celui-ci, la variable la plus importante du modèle statistique n’est plus le taux de vitamine D, mais l’humidité absolue dans l’air, qui est une mesure de la quantité de vapeur d’eau. Cependant, il n’élimine pas le rôle de la vitamine D, il l’utilise en partie, indiquant donc des causes multifactorielles, dont fait partie la vitamine D.
Ce nouveau modèle s’appuie sur des données publiées en 2010 et qui mettaient en relation l’humidité dans l’air avec l’apparition du virus de la grippe. Les chercheurs avaient estimé que dans les 20 à 10 jours qui précédent l’apparition de la maladie, l’humidité a chuté fortement. Ces conditions de faible humidité seraient propices à la survie et à la propagation massive du virus.
En tenant compte de ces données, le nouveau modèle statistique qui a été mis au point par les chercheurs permet de prédire avec une fiabilité extrême la mortalité par les virus de la grippe sur les 30 dernières années : les données du modèle coïncident quasi-parfaitement avec les données recueillies effectivement auprès des malades.
Ce n’est donc pas le froid qui permet spécifiquement la propagation du virus comme on pourrait le penser mais les variations de l’humidité, et il se trouve que ces dernières sont plus marquées en hiver, en France.
Mais pourquoi une faible humidité dans l’air accélère-t-elle la transmission du virus de la grippe ? Les particules d’eau seraient plus fines quand l’humidité diminue, ce qui permettrait au virus de rester vivant en suspension pendant plus longtemps. La contamination étant facilitée ensuite par le manque de vitamine D chronique qui affaiblit les défenses immunitaires et peut-être la scolarisation des enfants qui aiderait à la propagation du virus.
La supplémentation en vitamine D fait donc partie des stratégies de tout premier plan pour se protéger de la grippe. C’est particulièrement le cas des personnes âgées qui s’exposent peu au soleil et qui sont donc d’autant plus vulnérables. Il est également possible de créer chez soi un air plus sain à l’aide d’un humidificateur d’air qui empêchera le développement du virus à la maison ou dans les institutions.
D’après Julien Venesson et Thierry Souccar, Alternatif Bien-être
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