Puisque les souches des virus de la grippe peuvent se modifier d’une année à l’autre, il est nécessaire de réactualiser constamment le vaccin. Chaque année, en février, l’OMS édicte des recommandations sur le choix des virus à inclure dans le vaccin à venir l’hiver suivant. Sur cette base, la fabrication à grande échelle démarre afin que, fin septembre, les vaccins homologués soient disponibles.
Mais comment fait l’OMS pour prédire plusieurs mois à l’avance les types de virus qui vont se propager ? Ses recommandations sont fondées sur l’observation des souches qui ont circulé majoritairement l’hiver précédent et extrapolent sur celles qui seraient susceptibles d’être de nouveau présentes.
Un exercice périlleux ! On s’est rendu compte ainsi que le vaccin de l’hiver 2012/2013 n’a pas été bien adapté, une des souches ayant muté de façon inopportune au cours de la fabrication, ce qui limitait bien évidemment son efficacité.
De toute façon, même si, par chance, le vaccin proposé correspond aux souches en circulation, il ne pourra jamais que répondre à une partie du problème, car il se compose de trois souches. Il ne peut pas arrêter tous les virus qui se propagent dans la nature ; vous pouvez être exposé à une autre souche que celles incluses dans le vaccin et faire une grippe…
Ce n’est pas la grippe qui tue… mais notre propre système immunitaire !
Potentiellement, tous les virus de la grippe peuvent tuer. Dans l’organisme, repousser un virus s’apparente à une guerre biologique avec attaque et contre-attaque. Le virus de la grippe entre par les voies respiratoires et attaque les cellules du nez, de la gorge, des bronches, parfois des poumons. Pour y faire face, le système immunitaire fabrique des protéines spécifiques, les anticorps, pour le combattre. Les symptômes, la fièvre et la toux sont les signes que le corps réagit face au virus.
En général, c’est l’organisme qui gagne la bataille après quelques jours d’infection. Mais pas toujours ! Chaque année dans le monde, l‘OMS estime que 250 000 à 500 000 personnes meurent de la grippe.
L’impact de chacun des virus est très variable, il dépend de sa virulence, mais aussi du terrain individuel.
Les personnes dont l’état de santé est déjà défaillant sont par définition plus vulnérables. Elles courent donc un risque plus élevé de complications qui pourraient être fatales. On peut admettre que la grippe soit la porte d’entrée d’une surinfection pulmonaire mortelle, chez les personnes fragiles, et que les personnes d’un grand âge et celles qui souffrent de maladies chroniques cardiaques puissent être terrassées parce que le coeur ne résiste pas à une attaque brutale du virus. Mais parmi les victimes se trouvent aussi de jeunes adultes auparavant en pleine santé. Comment l’expliquer ?
La grippe tue les personnes en bonne santé en déclenchant un orage cytokinique. Contre une infection, l’organisme se défend en libérant de nombreuses cytokines, des molécules pro-inflammatoires chargées de combattre directement l’agent responsable. Mais devant un virus très virulent comme celui de la grippe et qui se reproduit très rapidement, la production de cytokines a tendance à s’emballer. Elle déclenche des réactions d’inflammation violentes, qui deviennent toxiques pour l’organisme. Les cytokines en excès provoquent un œdème hémorragique dans les alvéoles des poumons et les noient littéralement. Elles peuvent aussi entrainer une insuffisance hépatique brutale ou un choc cardiovasculaire fatal.
C’est surtout chez les jeunes adultes dont le système immunitaire est fort et sain que l’on observe ce phénomène, dû à une réponse inflammatoire excessive et incontrôlable. Elle produit une autodestruction fatale de l’organisme qu’aucun remède naturel ou chimique ne peut stopper.
Heureusement, il existe des moyens de s’en prémunir.
Prévenir l’orage cytokinique
En cas d’infection d’un jeune adulte en pleine santé, combattre le virus est bien sûr nécessaire, mais moduler les réponses du système immunitaire est tout aussi important afin d’éviter une libération excessive de cytokines dans les poumons. Deux lignées de cytokines responsables de l’orage ont été identifiées. La difficulté est de parvenir à soutenir l’action immunitaire tout en évitant qu’elle ne s’emballe. Autrement dit, rendre l’action des cytokines plus précise et mieux ciblée.
La vitamine D joue un rôle de premier plan car notre taux sanguin chute naturellement en hiver. Une supplémentation de 4 000 UI par jour pour un adulte et 1000 UI par jour pour un enfant stimule le système immunitaire, prévient la maladie, diminue l’impact de l’infection, renforce la lutte anti-microbienne et protège en même temps des orages de cytokines.
Une molécule découverte récemment, la protectine D2, est produite dans l’organisme à partir du DHA, un acide gras oméga-3 à longue chaîne. Elle pourrait atténuer fortement la réplication du virus de la grippe, mais aussi rendre le système immunitaire plus précis, nous protégeant d’un orage cytokinique. Les personnes qui consomment peu de poissons gras devraient donc penser à faire une cure d’oméga-3 en hiver pour renouveler les acides gras des membranes cellulaires : 1,5 g d’huile de poisson à prendre au dîner.
Par ailleurs, l’efficacité de l’échinacée pour limiter la multiplication du virus de la grippe dans les voies respiratoires a déjà été établie, mais des études ont aussi montré qu’un extrait d’échinacée module la libération des cytokines inflammatoires et pourrait donc prévenir les orages cytokiniques.
Évitez la vaccination
Connaissez-vous le coût de la politique vaccinale antigrippale en France ? Au bas mot : 400 millions d’euros chaque année. Ces dépenses sont épinglées par la Cour des Comptes qui les juge très sévèrement et demande au gouvernement de revoir l’opportunité de la prise en charge à 100 % : coûts prohibitifs, intervenants multiples et redondants, dispositions lacunaires, etc. Et cela, sans même que l’efficacité du vaccin ne soit abordée.
Médecins, labos, gouvernement : ce qu’ils veulent que vous fassiez pour éviter la grippe… Et pourquoi il ne faut surtout pas les écouter !
En réalité, il n’y a pas de preuve solide de l’efficacité du vaccin anti-grippal. Un grand nombre d’études sont financées par l’industrie pharmaceutique et les conclusions mises en avant semblent bien manipulées. D’après l’analyse systématique des données sur 40 ans, des chercheurs indépendants ont publié cinq rapports scientifiques qui déboulonnent le mythe selon lequel le vaccin serait « la prévention la plus efficace contre la grippe ».
Outre une efficacité plus que discutable, il faut aussi évoquer les risques liés à la toxicité des composants du vaccin. Même s’ils sont rares, ils existent : problèmes gastro-intestinaux ou respiratoires, troubles neurologiques, et bien sûr les cas de narcolepsie relevés suite à la vaccination de 2009. D’une manière générale, un vaccin stimule de manière exagérée le système immunitaire pour essayer d’engendrer une mémoire immunitaire durable. Tous les vaccins sont donc susceptibles de déclencher ou d’aggraver les maladies auto-immunes qui sont causées par une trop forte activité immunitaire.
Manifestement, les données scientifiques ne sont pas la pierre angulaire des recommandations de santé publique. Mais est-ce surprenant, quand on sait que les grandes firmes pharmaceutiques fabriquant le vaccin ont un pied dans les gouvernements et prévoient un marché en expansion dépassant les 3 milliards d’euros7 pour 2015…
Prévenir et traiter la grippe naturellement
Seul, un virus de la grippe n’est pas capable de faire grand-chose ! Il lui faut impérativement parasiter une cellule des voies respiratoires. Un organisme résistant peut faire face et neutraliser immédiatement le virus, mais s’il le laisse pénétrer à l’intérieur de la cellule, celui-ci va libérer son patrimoine génétique, une sorte de programme informatique qui prend le contrôle de la machinerie cellulaire afin qu’elle produise de nouveaux virus, qui vont aller infecter de nouvelles cellules. Face à cette agression, le corps se défend et il produit les symptômes de la grippe. Dans la majorité des cas, le système immunitaire combat le virus, produit des anticorps spécifiques du virus et la guérison s’opère spontanément.
Pour diminuer le risque de tomber malade et pour réduire l’intensité des symptômes si vous êtes pris par le virus, concentrez- vous sur le maintien d’un système immunitaire fort. Outre la vitamine D, voici vos meilleurs alliés pour rester en bonne santé :
Soigner sa flore intestinale
L’intestin est maintenant reconnu comme étant le siège du système immunitaire. Une bonne flore intestinale est donc un premier rempart contre les virus en général et contre celui de la grippe en particulier. Plusieurs études ont examiné l’effet d’une supplémentation en bonnes bactéries : si elles ne préviennent pas les infections, elles sont efficaces pour diminuer l’intensité et la durée des symptômes, en particulier chez les jeunes enfants et les personnes âgées. Par ailleurs, les mélanges de bactéries du type Lactobacillus et Bifidobacterium semblent plus efficaces que l’utilisation d’un type unique.
Accessoirement, on peut aussi augmenter sa consommation d’aliments lacto-fermentés naturellement riches en bactéries.
Les mesures d’hygiène
Lavez-vous les mains souvent, ce simple geste peut diminuer de moitié le risque de propagation du virus. Les solutions antibactériennes sont inutiles, utilisez du savon.
Couvrez-vous la bouche et le nez quand vous toussez ou éternuez. Evitez autant que possible les contacts étroits avec ceux qui sont malades.
Diffusez de l’essence de citron (citron zeste) pour assainir l’air de la maison ou du bureau : c’est le produit anti-contagion le plus efficace.
Les compléments alimentaires
Un panorama des substances naturelles, validées scientifiquement, parmi les plus efficaces est proposé dans le numéro de décembre d’Alternatif Bien-être ; ceux qui voudront approfondir le sujet pourront s’y référer utilement !