Cela se passe au milieu des années 2000. Encore étudiant et cherchant à financer mes études, j’accepte un poste de télévendeur à temps partiel.
« Encore un job alimentaire, mais bon… faut ce qu’il faut ! » me dis-je alors, mécontent d’être contraint de revenir à ce métier. Il faut savoir que dans ce milieu professionnel, peu de gens travaillent par envie. C’est un peu comme dans « Les Temps Modernes » (le film avec Charlie Chaplin), où le téléphone et les ordinateurs remplaceraient les grandes machines-outils (dont les humains sont l’extension).
Ce qui veut dire que la majorité des travailleurs s’y trouve par défaut (comme moi à l’époque).
Vu la faible probabilité d’y croiser des gens motivés, je ne m’attendais donc pas y rencontrer, loin s’en faut, une des plus belles personnes que j’ai fréquenté de ma vie.
Mon soleil quotidien
Cette personne (que j’appellerai Sophie par souci de confidentialité) avait toujours le sourire, débordait d’énergie, illuminait chaque matin au moment du petit café d’avant boulot (vous savez ce moment pas très agréable où on se dit « bon ben, ça y est, faut y aller… » avec un grand soupir de désespoir ?).
En un mot, elle irradiait le bonheur et transformait l’ambiance partout où elle se trouvait !
Au fil des semaines, un petit groupe s’était formé autour d’elle et la confiance aidant, on a tous commencé à se confier les uns aux autres. C’est là que j’ai appris en même temps que l’assemblée que Sophie était atteinte d’un cancer en cours de rémission.
Pour une surprise !
- « QUOI !?? Toi, tu es cancéreuse ?? » fut la réaction spontanée et unanime de tout le monde.
- « Oui, et je vais bientôt savoir si j’en suis définitivement guérie », répondit-elle posément, sans le moindre affect.
- « Attends, mais tu n’as rien d’une personne malade !? » lui dis-je.
Je ne concevais pas qu’une personne malade puisse avoir autant à donner, autant d’énergie à revendre, autant d’envie !
Sophie était une femme menue, dynamique et svelte, qui avait aux alentours de 45 ans. Son visage était certes un peu marqué, mais rien de plus que les effets de l’âge. En tout cas, rien qui pouvait laisser présager d’une telle épreuve.
Ce qui la différenciait des autres était son optimisme permanent, son envie communicative d’aller de l’avant, sa jeunesse d’esprit que bien des personnes nées plus récemment n’avaient pas.
En dehors de ce boulot affligeant, elle avait même récemment créé deux « business » !
La curiosité n’est pas un si vilain défaut
J’ai donc décidé d’en savoir plus, car elle m’intriguait tout autant qu’elle était devenue importante à mes yeux : je ne pouvais plus me passer d’elle en vérité. Non pas que j’étais amoureux, c’était juste que sa présence rendait mes journées bien plus gaies et motivantes que mon quotidien classique d’ « étudiant-au-job-déprimant-et-mal-payé-qui-galère-dans-la-vie ».
A la côtoyer ainsi, j’ai donc appris d’elle que son cancer du col de l’utérus avait résisté aux traitements classiques (dont la chimiothérapie).
Ne souhaitant pas l’ablation, elle décida d’abandonner les traitements traditionnels.
Son sort semblait donc tout tracé et surtout rapidement fatal !
Pourtant elle avait obtenu une rémission de plus de 4 ans en suivant de son plein gré des traitements plus marginaux : elle faisait maintenant du yoga, était devenue végétarienne, adepte du bouddhisme, avait arrêté de s’apitoyer sur son sort (malgré le fait qu’elle fut condamnée), avait appris à aimer la vie et les autres, à ne jamais reporter à demain ce qui peut être fait aujourd’hui…
Elle avait décidé de jouir de la vie.
Bref, cette femme/locomotive-là, qui devait selon toute probabilité se transformer peu à peu en une Micheline à vapeur asthmatique et aigrie s’était muée en un TGV flambant neuf, débordant d’enthousiasme, et tout ça par la simple force de sa volonté !
Simplement en allant chercher hors des sentiers battus
Avec du cœur à l’ouvrage
Une sacrée dose de courage
Et le soutien de ses proches.
Un modèle pour la vie
J’étais là le jour fatidique de la confirmation de sa guérison, celui qui arrive 5 ans après la constatation d’une rémission, et je peux vous dire que je ne doutais pas un seul instant de sa guérison.
J’ai aujourd’hui perdu la trace de Sophie mais je garde toujours en mémoire son exemple de vie.
C’est grâce à elle que je me suis dépêtré de ma vie léthargique d’alors, et qu’aujourd’hui, je suis en train de créer ma propre entreprise.
Article « invité » par Yannis, créateur du blog Total Détente
PS : Ce que je ne savais pas à cette époque, c’est que Sophie n’est pas un cas unique !
D’autres personnes dans la même situation se soignent par ce que les canadiens appellent les MAC (Médecines Alternatives Complémentaires) et en France aussi, c’est une pratique de plus en plus répandue comme le soulignait déjà France Soir en septembre 2010.
(En complément, bien sûr, et non à la place des thérapies classiques)
Merci pour aider à la diffusion de ce message d’espoir ! L’esprit ne va pas sans le corps !