Que Gérard Mulliez et ses équipes (Auchan) aient du inventer le SBAM (Sourire, Bonjour, Au-revoir, Merci) il y a quelques années était déjà un premier signe inquiétant qui prouvait que le sourire n’était plus naturel à l’être humain français : Il était devenu nécessaire de mettre en place des formations pour apprendre aux caissières nouvellement embauchées à sourire aux clients.
C’est la réflexion que je me faisais l’autre jour en attendant que traverse devant ma voiture un gamin qui, loin de me sourire pour me remercier de l’avoir laissé passer, me dévisageait d’un regard provocateur et dominateur, d’un regard de « Moi, Je ! »…
Bon, me disais-je, c’est un gamin et cela doit faire partie de l’affirmation de soi que nous avons tous plus ou moins exercé, adolescents !
Mais un peu plus loin, je dois de nouveau m’arrêter pour permettre à une dame en double-file, beaucoup plus âgée celle-là, de vider le coffre de sa voiture. A chaque aller-retour, elle me lance un regard furieux qui doit signifier qu’elle m’en veut d’être là et, peut-être, de l’obliger à se presser (Alors que je n’ai montré aucun signe d’impatience !). J’ai trouvé cela très agaçant, alors que si elle m’avait souri, j’aurais sûrement ressenti une certaine satisfaction à patienter pour lui permettre d’accomplir sa tâche.
A une autre époque, je serais même peut-être descendu de voiture pour l’aider ! Mais ça, aujourd’hui, je ne le fais plus !
Comment donc en est-on arrivé à « se faire la gueule » à ce point ?
La vie est pourtant moins dure qu’autrefois ! Mais peut-être est-ce là l’explication, d’ailleurs : On sourit plus facilement aux autres quand on a vécu soi-même des épreuves et des souffrances !
Imaginez ce que serait la ville si tous les gens qui se croisent se souriaient, voire se saluaient au lieu de s’ignorer, voire de s’eng… !
En toute période de crise, il est nécessaire de revenir aux fondamentaux, en l’occurrence le merveilleux poème de Raoul Follereau : « Un sourire »
Un sourire ne coûte rien et produit beaucoup,
Il enrichit celui qui le reçoit sans appauvrir celui qui le donne,
Il ne dure qu’un instant, mais son souvenir est parfois éternel,
Personne n’est assez riche pour s’en passer,
Personne n’est assez pauvre pour ne pas le mériter,
Il crée le bonheur au foyer, soutient les affaires,
Il est le signe sensible de l’amitié,
Un sourire donne du repos à l’être fatigué,
Donne du courage au plus découragé
Il ne peut ni s’acheter, ni se prêter, ni se voler,
Car c’est une chose qui n’a de valeur qu’à partir du moment où il se donne.
Et si toutefois, vous rencontrez quelqu’un qui ne sait plus sourire,
Soyez généreux donnez-lui le vôtre,
Car nul n’a autant besoin d’un sourire que celui qui ne peut en donner aux autres
…Et de ne jamais oublier que si le sourire fait du bien aux autres (ce qui est déjà inestimable !), il fait surtout du bien à celui qui le produit : La thérapie du sourire est un excellent remède contre tous les maux du quotidien.
« Souriez à la vie et elle vous sourira. Si vous vous plaignez de tout, elle ne vous donnera plus rien » disait Julien Green.
Le sourire est un signe évident de bien-être et peut-être le meilleur des médicaments : « Sourire trois fois tous les jours rend inutile tout médicament » dit un proverbe chinois.
Bonjour,
Quelle est cette belle créature, à qui appartient ce beau visage de femme là-haut?
Merci